CÉRÉMONIE DE L’ARMISTICE DU 11 NOVEMBRE 1918 DANS LA COUR D’HONNEUR DU COLLÈGE HERRIOT
Un hommage posthume a été rendu au Lieutenant Stéphane Piobetta 80 ans après sa disparition
Comme chaque année, une cérémonie a eu lieu dans la cour d’honneur du Collège Edouard Herriot, devant le Monument aux Morts érigé en 1898 par l’architecte Auguste Boudaud et le Sculpteur Victor Fulconis.
Un ravalement effectué l’été dernier a redonné une nouvelle clarté à la pierre et permettra bientôt de retrouver une visibilité, quelque peu effacée, des noms de nos anciens, morts pour la France.
Sur une plaque en face arrière, l’association des anciens élèves et professeurs du collège Herriot, a pris l’initiative, avec l’autorisation du Conseil Départemental de la Vendée, de rajouter le nom de Stéphane Piobetta, curieusement oublié et a souhaité lui rendre hommage, 80 ans après sa mort.
Son portrait est présenté par Jean Laulanet, ancien professeur de dessin du collège.
Stéphane Piobetta est né à La Roche-sur-Yon, le 22 juillet 1913. Fils d’un haut-fonctionnaire, inspecteur de l’instruction publique et ancien professeur de lettres de notre lycée, Stéphane fit un brillant parcours d’études, en commençant par le Lycée de La Roche-sur-Yon. Il est donc bien un des anciens élèves. Il poursuivra ses études au Lycée Clemenceau à Nantes et au Lycée parisien Henri IV avant d’obtenir une licence de lettres puis l’agrégation en philosophie en 1938.
Le 14 mai 1944, il trouve la mort au combat, en Italie près de San Appolinare. Il reçoit la médaille des compagnons de la libération, à titre posthume, par un décret du 20 novembre 1944. Si sa tombe est au cimetière militaire français à Naples, une pierre tombale, en sa mémoire, a été placée dans un lieu exceptionnel, la crypte de la Sorbonne à Paris.
Son nom a été attribué le 5 juillet 1967, au collège de Jeunes filles de La Roche-sur-Yon, collège fermé en 2007 puis transféré en septembre 2011, à Aubigny avec le nom de Collège Stéphane Piobetta.
Monsieur Guy Durand, Président de l’Association des Anciens Elèves et Professeurs des Lycées Edouard Herriot et Pierre Mendès-France souhaite que soit respectée, dans les prochaines années, cette cérémonie qui est devenue une composante incontournable du souvenir des jeunes citoyens de notre ville qui ont sacrifié, à l’image de Stéphane Piobetta, leur savoir, leur talent, leur devenir, tout simplement leur vie pour notre liberté.
Il précise que c’est donc aux collégiens et aux nouvelles générations, de porter, à leur tour et au cours de leur vie, l’espoir et la contribution à la paix ainsi qu’au respect mutuel des peuples, pour que le sacrifice de nos soldats ne soit pas qu’un acte éphémère réduit à une simple péripétie de l’histoire.
Guy Durand et Michel Montalétang