Partager sur :

CONCOURS NATIONAL DE LA RÉSISTANCE ET DE LA DÉPORTATION

18 juin 2025 Actions Jeunesse
Vue 8 fois

L’Association nationale des membres de l’Ordre national du Mérite, section de Vendée est associée à la remise des prix du Concours national de la Résistance et de la Déportation. Créé en 1961, ce concours a pour but de sensibiliser les jeunes générations aux réalités de la Seconde guerre mondiale et son cortège de violences et de barbarie, mais également sur le sursaut républicain après la capitulation devant l’Allemagne.

 

Le 18 juin dernier, à la Préfecture de La Roche-sur-Yon, au cours d’une cérémonie présidée par M. Gérard Gavory, Préfet de la Vendée, Mme Farina-Berlioz, Directrice Académique des Services de l’Éducation Nationale et Mme Martine Trémège, présidente de l’UD-CVR et du comité départemental du CNRD, les 550 lycéens et collégiens vendéens qui ont participé sur volontariat à ce concours, ont été récompensés soit directement, soit par l’entremise de leur enseignant ou d’un groupe d’élèves lorsqu’ils s’agissait d’un travail collectif.

 

Cette année, le thème du concours était intitulé « Libérer et refonder la France. 1943-1945 ». « Un sujet exigeant » relevait Martine Trémège. Ce thème recouvre de nombreux aspects, militaires, avec l’effort de guerre, la Résistance, bien sûr, civils, avec les réformes institutionnelles, à l’issue du conflit, autant de sujets à mettre en perspective dans une copie que beaucoup ont réalisée individuellement.

 

En effet, « sur les 550 élèves impliqués dans ce concours, 388 ont décidé de participer seuls, quand 162 ont effectué un travail collectif », indiquait Martine Trémège.

 

Dans son allocution, le préfet, Gérard Gavory, soulignait l’importance de ce concours par ces mots, « faire comprendre à la jeune génération, l’incompréhensible ». Une question de transmission indispensable, au fur et à mesure que l’évènement s’éloigne dans le temps et dans les mémoires. Nous ne sommes plus en 1961, à peine quinze ans après la fin de la guerre, période où il était encore aisé de rencontrer de nombreux témoins du conflit ou victimes de la barbarie de la déportation.

 

Huit prix départementaux et académiques ont été remis aux collégiens et lycéens. Les travaux primés seront présentés au jury national.

 

Neuf prix spéciaux, individuels ou collectifs, portant chacun un nom de résistant ou de déporté, ont également été attribués par différentes structures du département.

 

L’ANMONM 85 a proposé le prix Pierre Mauger. Âgé aujourd’hui de 102 ans, Pierre Mauger a été maire des Sables d’Olonne, vice-président du conseil général et député de Vendée. Grand officier dans l’Ordre national du Mérite, il est le doyen de notre association. Il fut surtout résistant à l’âge de 17 ans et déporté pour cela. Jean Rousseau, membre de l’ANMONM 85, historien, a réalisé l’interview de Pierre Mauger, que l’on retrouve dans un livre, intitulé Pierre Mauger, 17 ans en 1940 : Résistance, prison, déportation. Le livre est destiné à Dorian Arrivé, lycéen du lycée Saint-François-d’Assise de La Roche-sur-Yon. Florence Sire, professeur documentaliste du lycée a reçu des mains de Thérèse Charrieau, vice-présidente de l’ANMONM 85 et de Jean Rousseau, le prix qu’elle remettra à l’intéressé, absent de la cérémonie car retenu pour les épreuves du baccalauréat.

 

La copie de Dorian Arrivé nous a été transmise. Son travail fait ressortir deux points importants sur la période 1943-1945. D’une part, la volonté de la France du général de Gaulle de reconstituer une armée en mesure de reconquérir le territoire, en s’appuyant sur différents groupes militaires de l’intérieur et des colonies. D’autre part, il souligne l’anticipation, dès 1943, pour créer les structures étatiques dignes de reprendre la direction du pays et de mener des réformes indispensables dans tous les domaines.

L’ensemble de son travail sera prochainement mis en ligne pour donner à nos membres une idée plus précise du travail qui lui a permis d’être lauréat du Concours national de la Résistance et de la Déportation.

 

Sur la photo au premier rang, de gauche à droite : Thérèse Charrieau, Jean Rousseau et Florence Sire, documentaliste du lycée Saint-François d’Assise.

 

Daniel Biron




Aucun commentaire

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire. Connectez-vous.