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CONFÉRENCE-RÉTINA FRANCE-LES MALADIES DÉGÉNÉRATIVES DE LA VISION-TRAITEMENT ET PRISE EN CHARGE

24 avril 2025 Actualités
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C’est plus de 50 personnes qui se sont retrouvées à la Maison du Comité d’Entente Patriotique Sablais (CEPS) des Sables d’Olonne pour écouter une passionnante conférence animée conjointement, à deux voix, par le docteur Vincent GRUÉ, ophtalmologiste, et Mme Odile DEGROLARD, administratrice nationale de l’association RETINA.

 

Le docteur GRUÉ s’appuyant sur des projections à l’écran a détaillé, de manière très pédagogique, les trois principales maladies dégénératives de la vision liées à l’âge, ainsi que leurs modalités de traitement :

 

- la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) présente des formes tardives (exsudative dite « humide » et atrophique dite « sèche ») se caractérisant par une perte de la vision centrale laissant intacte la vision périphérique.

 Les personnes atteintes gardent une certaine autonomie mais perdent le champ de vision utile pour la lecture, la conduite et la vision fine. La DMLA exsudative est traitée au moyen d’un protocole contraignant comprenant des injections répétées intravitréennes de médicaments anti angiogéniques.

 

- la cataracte correspond à une opacification du cristallin. Elle est responsable d’une baisse de vision de loin et de prés non améliorable par une correction optique. Cette pathologie entraine des répercussions sur les activités quotidiennes (conduite, lecture,…).

La chirurgie (800.000 personnes opérées par an en France) constitue le seul traitement existant, à ce jour, qui présente, par ailleurs, l’avantage de pouvoir corriger d’autres pathologies comme la myopie, l’astigmatisme, l’hypermétropie, voire la presbytie.

 

- le glaucome est une maladie oculaire grave qui reste longtemps asymptomatique et se caractérise par une dégénérescence progressive du nerf optique, liée, le plus souvent, à une augmentation de la pression oculaire.

Lorsque le nerf optique est endommagé, il entraine un rétrécissement du champ visuel pouvant aboutir à la cécité. Le dépistage régulier, à partir de 40 ans, est indispensable, afin d’enrayer son évolution, le plus tôt possible.

 

Le glaucome peut se manifester sous différents types : 

  • Le GPAO (glaucome primitif à angle ouvert dit « glaucome chronique ») préservant la vision centrale mais impactant la vision périphérique 
  • Le GFA (glaucome par fermeture d’angle dit »glaucome aigu ») constituant une urgence médicale nécessitant des soins appropriés, dès l’apparition des symptômes caractéristiques (effondrement de la vision, douleur brutale,  rougeur oculaire…), glaucome congénital qui se manifeste chez le jeune enfant sous forme d’une anomalie au niveau de l’angle irido-cornéen (1 cas sur 5 000 naissances)
  • Le glaucome dit secondaire associé à des affections comme une uvéite (inflammation intraoculaire). 

Les traitements tentent de normaliser au maximum la pression oculaire, au moyen d’un large panel de collyres hypotonisants qui agissent soit sur la production, soit sur l’évacuation de l’humeur aqueuse. Le laser ou la chirurgie peuvent aussi constituer des techniques  alternatives, bien que restant encore assez invasives.

 

La recherche s’oriente vers le développement de techniques dites  micro invasives  (chirurgie sans suture avec des « stents » de collagène...) et la mise au point de collyres pouvant être délivrés, par exemple, sous forme de lentilles de contact journalières. 

Dans un second temps, Mme DEGROLARD a exposé, de manière percutante son vécu de déficiente visuelle dans le  difficile parcours rencontré par le patient tant au moment du diagnostic de la pathologie que de son traitement puis, ensuite, à l’occasion de la prise en charge sociale, économique et technique du handicap résultant de la maladie.

 

Sur ces derniers aspects qui dépassent la seule dimension médicale de la pathologie, l’intervenante a souligné le rôle crucial joué par son association – RETINA FRANCE  dans trois domaines bien précis : 

  • L’assistance aux patients, dés l’entrée dans la maladie
  • La mise en place d’un service social à l’attention des malvoyants pour les orienter dans leurs démarches
  • La contribution au financement de la recherche. 

Dans le cadre de la séquence finale réservée aux échanges avec la salle, de très nombreuses questions posées aux conférenciers ont démontré l’intérêt de l’auditoire pour l’ensemble de ces problématiques.

 

Un pot de l’amitié concluait ensuite cette très instructive rencontre, placée sous le signe de l’information et de la convivialité. 

 

Bernard Blot




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