CONFÉRENCE DE JACK GUICHARD, HISTOIRE DU NUMÉRIQUE ; DES PRÉMICES JUSQU'A L'INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

C’est plus de 60 personnes qui ont rejoint la Maison des Combattants de La Roche-sur-Yon pour écouter une passionnante conférence de notre compagnon Jack GUICHARD qui, pendant près de de deux heures, leur a exposé les méandres de la révolution numérique, sujet développé dans son dernier livre paru aux éditions Hachette Livre sous le titre « L’histoire numérique » dans la collection « C’est pas sorcier ».

Évoquant les premières machines à calculer et à compter et, notamment, la machine de Blaise PASCAL, Jack GUICHARD a souligné le rôle capital des chercheurs et des entrepreneurs  qui ont pu apporter une innovation majeure dans la mise au point de machines de plus en plus puissantes du point de vue de la vitesse de calcul (Alain TURING) mais aussi de plus en plus miniaturisées ( Bill GATES et Steve JOBS pour les ordinateurs portables et PC [Personnal Computer], I-phones, objets connectés ,…), du fait, principalement  de l’utilisation de transistors (Walter Houser BRATTAIN, John BARDEEN) puis  de micro processeurs (Federico FAGGIN) et enfin de puces électroniques (Roland MORENO pour la carte à puce).

Néanmoins, cette révolution informatique aurait été incomplète, si elle n’avait pas été enrichie par l’apport considérable des neurosciences dans l’élaboration d’une ingénierie neuronale « en couches » des systèmes et des algorithmes destinée à créer de nouvelles machines capables d’imiter ou de reproduire le raisonnement humain et pourvues de facultés d’auto apprentissage, la performance de ces ensembles restant subordonnée à une immense capacité de traitement de métadonnées.

C’est ce registre particulier de l’intelligence artificielle (IA) qui suscite aujourd’hui le plus de débats et de controverses, même si l’outil est déjà présent dans bon nombre d’applications de la vie quotidienne relevant de registres spécialisés (traitement de l’image, traduction linguistique, santé, matériel militaire, robotique…) ou plus généraliste (par exemple Chat GPT).

Les perspectives de développement de l’IA apparaissent, à ce jour, très étendues et posent indéniablement des questions concernant la régulation de l’outil, même si la problématique des réseaux sociaux issus directement de la révolution numérique apparaît comme la plus prégnante, du fait certainement de leur impact sociétal tangible, résultant d’un risque de formatage des opinions dans des logiques binaires.

Concernant les puissances de calcul des machines, l’informatique quantique ouvre, à terme, également des perspectives vertigineuses, notamment, dans les domaines de la recherche appliquée et fondamentale, en rendant plus accessibles les expérimentations les plus complexes.

D’un point de vue plus général, au plan géopolitique, la maîtrise de ces outils tant au plan de leur fabrication que de leur utilisation pose des défis nouveaux dans les rapports de puissance entre les États, du point de vue des concepts d’indépendance stratégique et de souveraineté.

Clôturant cette magistrale conférence, une séance de dédicaces organisée en partenariat avec la Librairie 85000 a permis au public d’acheter divers ouvrages de notre compagnon dont son dernier dédié à l’histoire du numérique.

Un pot de l’amitié « in fine » a conclu cette sympathique réunion placée sous le signe de la connaissance et de la convivialité. 

Bernard Blot