NOTRE COMPAGNON ALLAIN DE GAILLARD EST DÉCÉDÉ DANS SA CENTIÈME ANNÉE
Allain De Gaillard est né le 11 décembre 1924. Sa sépulture s’est déroulée, samedi 28 septembre 2024, en l'église de Mouilleron-Saint-Germain. L'ANMONM section Vendée était représentée par notre présidente Michèle Peltan et notre porte-drapeau Guy Coirier. Allain de Gaillard était le fils de Emeric De Gaillard de Lavaldène de Talode du Grail et de Yvonne Janson de Couet. Il était marié avec Thérèse d'Aillières et père de cinq enfants.
Professionnellement, il a été président-directeur général de sociétés.
Au niveau de ses activités associatives, il a été président de plusieurs associations Mouilleronnaises dont Président fondateur en 1990 de l'Institut Vendéen Clemenceau-de Lattre, lequel a pour principal objectif de perpétuer la mémoire de deux grands Français nés à Mouilleron-en-Pareds : Georges Clemenceau et Jean de Lattre de Tassigny. Il a été membre de l’UNC pendant de nombreuses années, et en 2000, il a été un fervent défenseur du recrutement des soldats de France. C’est grâce à lui que l’association UNC Mouilleron-Saint-Germain compte plus de 60 % de soldats de France. Il est titulaire du Mérite UNC échelon grand or. IL a été également président du club de foot de Mouilleron en Pareds
Au niveau de ses fonctions électives, il a été 55 ans conseiller municipal de Mouilleron en Pareds de 1951 à 1977 sous la mandature de Roger De Lattre et maire pendant 28 ans de 1977, à la succession de Madame De Lattre, jusqu’en 2006
Il a laissé aux Mouilleronnais principalement :
- La zone industrielle, ave l’implantation de Fleury Michon et de la STAM
- La 1ère station d’épuration
- L’effacement des réseaux et le réaménagement du centre bourg
- La création du complexe sportif avec salle de sport, terrains de foot, de tennis, de pétanque, piste de bi-cross
- L’aménagement d’un terrain de camping
Il est chevalier de l’Ordre national du Mérite
Du point de vue de ses activités militaires, à la mi-août 1944 Allain De Gaillard et son frère Bernard, vont, sans le dire à la famille, rejoindre le maquis du Lys, à la Chapelle aux Lys. Au cours d’une mission, le 24 août, en combattant une colonne allemande, Bernard De Gaillard est mortellement blessé.
Le 10 septembre 1944 les hommes du maquis du Lys vont intégrer le 1er bataillon du 93ème RI. Allain De Gaillard sera engagé à Marans, aux combats de la poche de La Rochelle.
Fin 1944 début 1945, ce sont des mois passés dans le marais, à contenir les Allemands dans la poche de La Rochelle. Le 93ème RI a pris position entre Marans et Charron sur le canal de la Brune. Les Allemands sont sur le Curé avec de l’artillerie à 700 ou 800 mètres. La mission sera de contenir l'ennemi dans ce qui sera « la poche de La Rochelle » sur une ligne allant de Marans à Charron.
Le 5 octobre 1944 c’est la défense de Charron et l’arrêt de l’attaque allemande, 250 hommes sont engagés. Les allemands attaquèrent le 93ème RI au lance flammes. Les pertes sont de 3 morts 4 blessés et 3 prisonniers.
Le 15 décembre 1944 c’est l’attaque en direction d’Andilly au bord du canal de Marans 300 hommes engagés 1 mort.
Le 15 janvier 1945 environ 500 hommes du 93ème RI sur 6 km2 ne disposant que d’armes légères (fusils et quelques mortiers) font face à 1 500 allemands, bien armés et soutenus par l’artillerie, des voitures et un train blindé. Par un froid sibérien, les allemands attaquent tous les postes. Il s’agit pour eux de se procurer du ravitaillement. Le 93ème se bat avec courage, les pertes sont nombreuses. Toutes les fermes sont prises d’assaut. Les deux attaques ayant ciblé Marans, ont abouti à la prise d’au moins 400 bovins et 600 ovins. Ce butin a servi à la consommation directe des garnisons allemandes et à un commerce de troc avec l’Espagne.
Par contre deux compagnies du 93ème R.I. (F.F.I. de Vendée) sont gênées dans leur repli par les inondations, et sont capturées. L’opération se solde par 10 morts 20 blessés 150 prisonniers
Allain De Gaillard a été relevé le 15 avril 1945, pas pour retourner chez lui, mais pour aller aux Sables d’Olonne. Le 8 mai, la guerre finie, il croyait pouvoir retourner faire ses études mais non, il doit terminer son engagement de soldat, il est démobilisé au mois d'octobre 1945.
Il est titulaire de :
- La Croix du combattant Volontaire de la Résistance
- La Croix du combattant
Alain Augereau et Michel Montalétang