Le 7 juillet 2025, plus de trente compagnons se sont retrouvés dans la cité médiévale de VOUVANT , au cœur de la forêt de MERVENT (Sud Vendée) pour découvrir les richesses d’un patrimoine unique, présentées par un guide exceptionnel, M. Jacky ROY, maire honoraire de VOUVANT et, à ce titre, largement acteur de la transformation de ce village en un site touristique de premier plan qui attire plus de 180.000 visiteurs par an séduits, à la fois, par la palette des activités culturelles qui y sont proposées (concerts, expositions de peintures,…) et le caractère historique et préservé du village.

Depuis les années 1980, les élus de cette commune se sont , en effet, employés à développer l’attractivité touristique du site , aux fins de contrer les effets de la désertification du centre-bourg. Divers aménagements ont été réalisés, à cette fin, pour répondre à un niveau qualitatif exigé par divers labels, tels que « les petites cités de caractère » ou « les plus beaux villages de France ».

La mise en œuvre, dans le temps, de cette politique soutenue par une large partie de la population a fini par être connue du grand public, grâce aux médias. La notoriété a permis l’émergence de nouveaux acteurs (peintres, musiciens, artisans d’art, …) qui se sont installés sur le site temporairement ou à demeure. La création de nouveaux commerces de proximité dans le centre bourg a accompagné ce mouvement bénéfique pour l’ensemble de la population.

Guidés par M. ROY, les compagnons ont pu découvrir, dans la matinée, les réalisations concrètes de cette politique conduite en faveur du tourisme, en visitant les principales curiosités du site (Tour Mélusine, Place du Bail, enceinte fortifiée, Porte de la Poterne, jardins et rives de la rivière Mère).

M. ROY a pu détailler l’histoire mais aussi les légendes et les mythes attachés aux lieux, sans oublier d’évoquer les aménagements contemporains (mise en lumière, travaux de voirie, déblaiements , ...) qui ont été parfois nécessaires pour les mettre pleinement en valeur.

Après un succulent repas servi dans une sympathique auberge typique du centre-bourg, les compagnons ont pu découvrir, dans l’après midi, les splendeurs de l‘Église Notre Dame de l’Assomption et de sa crypte, à travers les commentaires éclairés de M. ROY portant tant sur l’histoire de l’édifice que les conditions de sa restauration entreprise dans la seconde moitié du 19ème siècle.

Cet édifice présente la particularité d’avoir été inscrit sur le registre de classement des Monuments Historique, dès 1840, à la demande de PROSPER MÉRIMÉE qui avait été sensibilisé à la nécessité de sauvegarder la crypte. La restauration commencée sous le Second Empire a été conduite dans un esprit de reconstruction, inspiré de VIOLLET-LE-DUC.

La démarche s’est avérée très intéressante, de ce point de vue, avec, notamment, une option de surélévation du chœur qui constitue une indéniable curiosité, de même que la préservation des détails des sculptures du porche d’entrée qui évoquent une origine armoricaine, en cohérence avec certains fiefs et domaines possédés par les seigneurs de Lusignan.

Ajoutons, pour être complet que depuis 2020, l’église Notre Dame est dotée d’un orgue construit par le maître facteur d’orgues Yves FOSSAERT. Cet équipement de très grande qualité a rendu possible la préparation et l’organisation d’un grand nombre de concerts de qualité sur le site.

Enfin, une visite de la Nef Théodolin attenante à l’église a permis de découvrir les œuvres exposées par une dizaine de peintres, dont celles de notre compagnon, Jean François BOURASSEAU.

Ces artistes opèrent dans une large palette empruntant tant à l’art figuratif qu’à l’art abstrait, à travers une multitude de techniques incluant, notamment, des collages et de la peinture sur verre, et, ce, sur une très grande diversité de supports.

De son côté, notre compagnon, Jean-François BOURASSEAU œuvre dans un registre figuratif, à partir de collages de photographies qu’il colorise, à la main, en utilisant divers ingrédients (peintures huile et acrylique, marc de café, …). Il marque une prédilection pour des lieux emblématiques du 19ème siècle (théâtres, brasseries, bibliothèques, intérieurs cossus,...°) pour illustrer le thème central qui lui est cher, à savoir « le temps qui passe ».

Ces créations sont remarquables, à la fois, par leur réalisme mais aussi par leur caractère onirique. Dans ses œuvres très construites et caractérisées par une complète cohérence entre la forme et le fond, l’artiste s’emploie avec talent à montrer les effets de la « patine et de l’usure du temps » sur les objets et les décors.

Cette séquence finale dédiée à la peinture concluait cette sortie touristique enrichissante, dont le plein succès incombe très largement à M. ROY qui a su faire partager ses commentaires érudits, éclairés par son expérience d’élu.

Bernard Blot